Terrebonne, le 29 novembre 2020

Objet : Lettre de remerciements

Monsieur Melançon,

Alors qu’aujourd’hui, je couche enfin sur papier mes pensées, sachez que cela faisait déjà plusieurs jours que je cherchais les mots qui sauraient vraiment capturer ce que j’ai ressenti à l’annonce de la bonne nouvelle. La vérité est que je pourrais chercher longtemps la syntaxe et le vocabulaire exacts avec lesquels je voudrais débuter cette lettre. Cependant, il n’y a rien de plus simple que de commencer par écrire :

« Merci ».

Vous remerciez, c’est souligner l’immensité de la reconnaissance que j’ai envers vous et votre fondation. Je pourrais poursuivre en vous disant :

« Je suis tellement heureuse ».

Voilà une façon simple de communiquer la joie qui m’a également envahie. « Pourquoi une telle joie? », me suis-je demandé? Parce que votre bourse est la véritable consécration de tous les efforts et les sacrifices auxquels j’ai consenti pour étudier. Je pourrais vous raconter qu’après avoir lu le courriel de confirmation d’octroi de la bourse, j’ai frénétiquement monté les marches de nos escaliers par deux et j’ai crié :

« Maman! Maman! J’ai gagné une bourse! » Et, j’ai lâché un soupir de soulagement.

Vous savez le genre de soupir que nous lâchons lorsque nous déposons un objet lourd au sol? Ou plutôt, celui qu’on lâche lorsque quelqu’un nous vient en aide alors que notre corps, notre esprit semblent ployer sous la lourdeur d’un fardeau? Je voudrais vous dire que pour moi, vous et votre fondation sont cette aide. Votre geste me rappelle un discours que je porte dans mon coeur, et ce, depuis maintenant deux ans : celui qu’Arnold Schwarzenegger a adressé aux finissants de l’Université de Houston en 2017. Il dit notamment :

— « […] Je n’aurais jamais pu accomplir toutes ces choses seul. Accepter tout le crédit serait d’écarter  toutes les personnes qui m’ont aidé à être ce que je suis aujourd’hui […] »

De plus bel, il renchérit plus tard dans son discours en disant :

— « […] Lorsque vous comprenez que vous êtes là aujourd’hui grâce à beaucoup d’aide, vous comprenez alors qu’il est temps d’aider les autres […] »

La lecture des origines de votre fondation à évoquer le souvenir de ce discours avec beaucoup d’émoi. Jusqu’à mercredi dernier, j’avais l’impression de boiter en raison d’un boulet de forçat, une image forte du fardeau financier. Maintenant, malgré ce dernier, j’ai l’impression que je peux courir jusqu’à la ligne d’arrivée au printemps 2021 prochain. À la graduation, je saurai que je ne dois pas ma réussite qu’à moi-même. Je serai parvenue au moment tant attendu grâce aux mains tendues, dont la vôtre. Aider est maintenant une obligation, et non un choix ponctuel.

Au risque de me répéter, c’est en toute humilité que je vous remercie, mais également tous les acteurs de la décision de m’octroyer la bourse TENACITÉ. Je crois que c’est une chose honorable de mettre le sourire aux lèvres de quelqu’un; vous pouvez certainement vous targuer d’avoir fait cela avec moi. Enfin, je suis fière de pouvoir vous compter, ainsi que votre fondation, celle de HEC Montréal ainsi que notre service aux étudiants, parmi ceux qui m’ont aidé et qui m’aident toujours à réaliser avec brio mes études.

Recevez, Monsieur Melançon, l’expression de mes sentiments les plus sincères.

Régine Cléophat

Candidate à la maîtrise en gestion, économie appliquée à HEC Montréal