Québec, le 29 mars 2024

Fondation Francis et Geneviève Melançon,

Mon nom est Mélissa Dion, étudiante en neuropsychologie à l’Université Laval. Je suis maman d’un merveilleux garçon de 10 ans prénommé Antoine. Actuellement, je travaille en tant que professionnelle de recherche au Centre de recherche Cervo et comme évaluatrice en neuropsychologie pour Alpha Recherche Clinique. Dans mes temps libres, j’aime faire de la randonnée pédestre, écrire de la poésie et méditer.

Je tiens à remercier sincèrement les donateurs. Lorsque j’ai postulé pour cette bourse, j’étais inscrite au 3e cycle afin de terminer le doctorat en neuropsychologie que j’avais interrompu en 2015 à la suite du suicide de mon conjoint. L’automne dernier, nous avons su que mon père entrait en phase terminale de son cancer. Puisque mes parents ne pouvaient plus garder mon fils pour me permettre de travailler sur ma thèse et voulant être présente à mon tour pour les aider, j’ai changé mon doctorat pour m’inscrire à la maitrise de sortie. N’étant plus au 3e cycle, j’ai refusé la bourse lorsque j’ai su que j’en était la récipiendaire. Votre décision de m’accorder la bourse malgré mon changement de programme m’a profondément touchée.

Lors de mes années d’études doctorales, j’avais reçu de nombreuses bourses d’organismes subventionnaires, mais celles-ci étaient basées sur le dossier académique et la performance scolaire. La bourse coup de cœur est unique puisqu’elle reconnaît que malgré tout ce que j’ai vécu dans les dernières années (suicide du conjoint, monoparentale d’un enfant autiste, maladie de mon père, etc.), j’ai choisi de persister et aller au bout de mes études, 9 ans plus tard. C’est donc une bourse à saveur humaine, qui reconnaît ma résilience (qui je suis) et non pas ma performance (ce que je fais). Cette bourse m’est utile puisqu’elle me permet de travailler un peu moins afin de me concentrer davantage sur la rédaction de mon mémoire.

Dans quelques années, j’aimerais ouvrir une clinique de neuropsychologie avec une collègue afin de venir en aide aux adultes autistes, clientèle pour qui il n’existe plus beaucoup de services passé 21 ans. Je ne ferme pas la porte à retourner terminer mon doctorat lorsque mon fils sera plus vieux et plus autonome.

Ma plus belle réalisation est sans aucun doute d’avoir éduqué mon fils seule et de voir à quel point il est devenu une belle personne. Au niveau professionnel, je suis fière d’avoir cru en moi et d’avoir fait les démarches pour retourner dans mon domaine, après une pause de 8 ans. Il y a 1 an et demi, j’étais sans emploi et je devais aller dans les banques alimentaires pour nourrir ma famille. Un an et demi plus tard, j’ai deux emplois en neuropsychologie et je vais recevoir ma maîtrise au printemps 2024, ce qui me donnera accès à des postes de gestion. D’ailleurs, je deviendrai la coordonnatrice de notre laboratoire à l’été 2024.

En vous remerciant sincèrement pour toute l’aide apportée à mon cheminement scolaire,

Mélissa Dion

Étudiante à la maîtrise en neuropsychologie

Université Laval