Le 27 janvier 2016

Par la présente, je souhaite adresser ma plus sincère gratitude aux responsables de la Fondation Francis et Geneviève Melançon pour l’aide et le soutien qu’ils savent me procurer à travers une bourse d’étude. Entreprendre un doctorat est une aventure ambitieuse et méritoire certes, mais définitivement parsemée de mystères. Dès le début du projet, il semble que la certitude quant au chemin à parcourir et aux défis à remporter s’étiole. Bien que l’on connaisse les motifs tout comme l’heure du départ, la maîtrise du projet dans son devenir n’est pas une chose donnée. Que d’impromptus, de dédales, d’aléas et d’inconnus sur cette route! En définitive, ne peut-on pas affirmer que ce n’est plus un seul chemin que l’on parcourt, mais bien des chemins qui se dévoilent au fil du temps! Difficile dès lors de prévoir l’allure de la route, le temps qu’il y fera, les courbes qui se présenteront, la matière que nos pas rencontreront entre cailloux, béton et terre boueuse-, et la personne que nous deviendrons sur ce chemin qui s’invente au gré de notre croissance intellectuelle! Sans compter que la ferveur et la passion qui nous lient à notre projet doctoral viennent encore teinter notre chemin, voire amplifier cette fameuse incertitude. J’ai entrepris ce chemin en étant grandement bercée par les principes de la découverte et de la sérendipidité, que notre poète et écrivaine Anne Hébert exprime si bien à travers ces mots : « Je ne me demande pas où mènent les routes ; c’est pour le trajet que je pars. ». Certes l’exploration est fructueuse, ravissante et enrichissante, mais que d’Errance elle entraîne lorsque nous sommes impérativement ramenés dans l’ordre du réel avec des comptes à payer, un enfant à accompagner et un quotidien à faire fleurir. Lorsque l’insécurité se présente sur le chemin, avec toute sa part d’ombre et de frimas, des appuis tel que celui de la Fondation sont I-N-E-S-T-I-M-A-B-L-E-S. Ils représentent le bâton et les chaussures dont tout marcheur rêve pour poursuivre sa route et persévérer malgré les intempéries. Je souhaite donc honorer votre geste tout comme le projet de votre Fondation, faire valoir ses bénéfices, et vous signifier dès lors que votre reconnaissance s’entend déjà comme une brique dans l’édification de mon projet doctoral… et que vos oreilles silleront probablement lorsque le ravissement et le contentement liés à l’achèvement de mon projet doctoral s’empareront de moi lors du jour « J ».

Sincères remerciements

Valérie Desgroseilliers